LE PROJET
L'idée d'une "Dame" pour accompagner le Géant Tramasure existait
depuis l'origine du premier géant. Mais des questions logistiques et financières avaient remisé ce projet.
C'est l'approche des 10 ans du Géant Tramasure qui fit rejaillir l'idée.
A la fin du Festin 2016, une opportunité de sortie et les améliorations techniques boostèrent les
éléments…
Le chef porteur, Ludovic Tilly, s'étant fort rapproché du milieu vannier et des constructeurs de géants, beaucoup de
difficultés se dissipèrent. De plus, l'expérience acquise avec le grand Tramasure devait permettre de gommer certaines erreurs "de débutants".
Le 1er sculpteur ne voulant plus faire ce genre d'exercice, ce fut Julien Barthélemy qui fut approché pour la conception
de la tête.
Il redessina le projet en fonction de tout les croquis déjà réalisés, les desiderata mais aussi, en se basant sur des documents relatifs
aux femmes à la Renaissance : la géante devait sonner juste.
Dès le début du projet, plusieurs choses étaient certaines: la géante serait belle, gracieuse, rousse et chevelue. Pour cela, les créateurs s'inspirèrent de modèles défilant à l'Ommegang bruxellois mais aussi de Simonetta Vespucci par Botticelli pour le costume et le style.
Il fallait aussi garder à l'œil que la vraie Marguerite avait à peine 20 ans au moment de l'exploit de Tramasure.
Dès lors, beaucoup de soin fut apporté à son côté "belle fille" mais aussi à la plasticité du buste.
Il fallait aussi garder à l'oeil que la rouquine n'était bourgeoise que d'une toute petite ville du hainaut. Rien à voir avec les fastes de
l'Ommegang ou ce que les riches portraits d'époques nous ont habitués...
La tête et le haut du buste sont sculptés et affinés en terre. La même chose pour les mains.
L'ensemble est tiré finalement en polyester.
6 mèches de 3 nuances de roux différents sont nécessaires pour confectionner la coiffure. Ce premier travail est effectué par Miha
Oshima. Ensuite, la chapelière et modiste Magali Hertsens et le coiffeur Patrick Vrins fixent et mettent en place la coiffure de la
géante.
Un 1er buste en rotin et osier est recalé car le rotin qui le compose montre sa faiblesse lors de la mise en place. La structure de base du second sera repensée et avec l'ajout d'une base de bois. L'osier est posé par la
suite.
Une première paire de bras est tissée en osier. Elle est aussi recallée pour des raisons techniques. Les bras définitifs sont sculptés
dans de la frigolite, renforcés par du polyester et du bois.
Le harnais de portage est confectionné par Myriam Vandendaele. Elle prendra également en charge la réalisation du
costume.
Neuf mois furent nécessaires à la conception de la belle.
On arrête enfin un date de présentation : ce sera le 3 juin 2017.
LE FINANCEMENT
La géante a principalement été fiancée par la caisse du groupe, alimentée grâce aux sorties du Géant Tramasure
et aussi, surtout, grâce aux blos (tirelires) des porteurs.
Une seconde source de financement fut la reprise du souper-barbecue du groupe.
Enfin, des commerçants lessinois, prétèrent main-forte au projet.
LE PARRAINAGE
Alors que la construction avance bien, une question importante reste en suspens : quels pourraient être le parrain et la marraine ?
Beaucoup de noms circulent. Et pourquoi pas une jolie géante, peu, voire jamais vue dans la région? Très vite, Bela
Rada, danseuse de Serbie (Orchies -FR) s'impose (merci Daniel Decoune)...
Quant au parrain, pourquoi ne pas prendre la tangente et choisir une personne ?
Après une réunion, le nom de Jean-Claude Drouot sort. On le sait attaché à ses racines
lessinoises.
L'idée est excellente mais comment le contacter ?
Ludovic Tilly tente sa chance auprès de Jean-François Masson, autrefois président de la Maison Culturelle d'Ath et ancien porteur
du Géant Ambiorix.
Il lui fait part du projet : excellente idée, d'autant plus que l'acteur sera en représentation sur ses terres le w-e du 3 juin !
JF Masson accepte bien volontier de servir d'intermédiaire. Il organise une rencontre avec l'acteur.
La rencontre est très sympathique et Jean-Claude Drouot accepte avec enthousiasme et émotion de devenir le parrain de la future Madame Tramasure.
D'autres rencontres peaufineront le jour J.
Rencontre avec Jean-Claude Drouot à l'Hôpital Notre Dame à la Rose. (Clichés JF Masson)